Une filière essentielle
Le Sud-Est de la France (Alpes de Haute-Provence, Vaucluse, Drôme) détient 95 % des 15 000 ha de lavandins. Le principal bassin de production est le Plateau de Valensole : il représente plus du tiers des superficies, mais aussi plus de la moitié des volumes produits. Le fonctionnement des exploitations de ce bassin est basé sur l’association de la culture du blé dur et du lavandin. Le lavandin est la base de l’économie de ce bassin.
Les superficies recensées dans la vallée du Rhône représentent quant à elles 20 % du total des superficies en lavandin.
Toutefois, sur ce secteur, de nombreuses autres productions sont pratiquées (viticulture, maraîchage, trufficulture, etc). Le lavandin n’occupe qu’une place secondaire du point de vue économique.
Les autres bassins de production (dont les Baronnies, le bassin de Banon, le Plateau de Sault) se caractérisent par des exploitations qui trouvent leur équilibre autour de l’élevage et de la lavande et du lavandin. Les céréales bien que présentes restent très peu compétitives.
La lavande est cultivée sur approximativement 4 000 ha dans les mêmes départements que le lavandin. Si les superficies se sont fortement développées jusqu’en 2005, elles ont eu tendance à régresser depuis, sous l’effet des sécheresses successives mais aussi du phénomène du dépérissement causé par un phytoplasme.
Le Vaucluse détient les plus importantes superficies en lavande de population. Cette spécificité française a tendance à disparaître au profit des lavandes clonales principalement implantées dans les Alpes de Haute-Provence.
Cette production permet de valoriser des terrains pauvres et caillouteux des zones de montagnes sèches méditerranéennes sur lesquels d’autres cultures seraient très difficiles à développer compte tenu de l’altitude et de l’aridité du climat. La lavande contribue réellement à maintenir une activité économique dans des secteurs ruraux de montagne jouant un rôle déterminant dans l’aménagement du territoire.
La lavande de Haute-Provence bénéficie d’un signe officiel de qualité, l’AOC, créé en 1981 et devenu AOP (Appellation d’Origine Protégée). Le cahier des charges de production identifie une zone et un mode de production déterminés. Des objectifs qualitatifs précis sont définis et contrôlés pour l’huile essentielle.
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Les productions de lavande et de lavandin contribuent au maintien sur une grande partie du territoire provençal de 2 000 exploitants agricoles. Plusieurs négociants en huile essentielle ont implanté leur entreprise dans les zones de production ou à proximité, favorisant ainsi l’emploi local.
Des entreprises industrielles provençales valorisent pour la commercialisation de leurs produits l’image de la lavande symbole de la Provence. Elles misent aussi sur la qualité de la matière première.
Dans une étude réalisée en 2006 pour la région PACA, l’ONIPPAM (Office National Interprofessionnel des Plantes à Parfum, Aromatiques et Médicinales) a estimé que l’emploi induit par la production des plantes à parfum et aromatiques du Sud-Est de la France est d’environ 30 000 ETP (équivalents temps plein), dont les ¾ pour la seule composante lavande. Ces données englobent l’activité liée au tourisme, la lavande contribuant beaucoup à la notoriété touristique des zones où elle est produite.
Les travaux menés par l’ONIPPAM en relation avec la Faculté des Sciences Economiques de Marseille, montrent que les productions de lavande et de lavandin représentent un enjeu important pour la région PACA et la Drôme, et considérable pour l’arrière pays. Voici quelques conclusions qui ressortent de cette étude :
avec la participation de
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Réalisation : Stratis
Comité Interprofessionnel des Huiles Essentielles Françaises
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